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Les Pathologies

Opération du Canal Carpien

Qu'est-ce que le syndrome du canal carpien ? Les chirurgiens spécialistes du Centre de la Main à Metz vous expliquent les symptômes, l'intervention et les suites de l'opération.

Symptômes

Il s'agit de la compression du nerf median au poignet.

Ce nerf est un des principaux nerfs du membre supérieur. Il joue un rôle essentiel dans la sensibilité et la motricité de la main.

Du point de vue de la sensibilité le territoire sensitif de ce nerf concerne le pouce l'index, le majeur et une partie de l'annulaire.Les fourmillements seront donc ressentis dans ces doigts.

Du point de vue de la motricité le nerf innerve les muscles thénariens externes c'est à dire les muscles qui permettent le mouvement d'opposition du pouce.Ce nerf n'intervient en rien dans la mobilité des doigts longs. Dans le syndrôme du canal carpien le nerf est comprimé au niveau du poignet sous un ligament: le ligament annulaire antérieur.

Lorsque le nerf est comprimé la conduction de l'influx nerveux diminue progressivement.

Cela se manifeste dans un premier temps par des fourmillements dans les trois premiers doigts (paresthésies). Ces fourmillements surviennent le plus souvent en fin de nuit,au matin ou dans la journée. Plutôt au repos.Progressivement la maladie va évoluer si rien n'est fait jusqu'à la diminution puis la perte de la sensibilité.

L'auriculaire et la moitié de l'annulaire sont habituellement épargnés par les fourmillements car ils dépendent d'un autre nerf : le nerf cubital.

Progressivement des signes moteurs apparaissent. Ils se manifestent par le lachage des petits objets puis par une faiblesse dans l'utilisation du pouce pour effectuer les mouvements de pince. A terme si rien n'est fait l'atteinte peut aller jusqu'à la paralysie.

L'examen électromyographique (EMG) est indispensable. C'est cet examen qui permet de confirmer le diagnostic et poser l'indication opératoire. Il permet de confirmer la réalité de la compression du nerf mais surtout sa localisation et son importance.

L'indication opératoire peut être portée.

Elle ne saurait être posée sans cet examen. Tout autre examen n'apporte pas d'élément déterminant.

Il est donc préférable que vous ayez réalisé cet EMG avant votre consultation chirurgicale. Votre médecin traitant vous le prescrira.Le chirurgien devra en prendre connaissance pour poser son indication opératoire.

Chirurgie

L'intervention est réalisée en ambulatoire à la Clinique Claude Bernard de Metz. Elle est rapide et non douloureuse. Deux techniques peuvent être proposées :

  • La technique dite classique ou conventionnelle (à ciel ouvert). Elle est sûre fiable et n'entraine pas de récidive. C'est celle que nous utilisons.
  • La technique dite endoscopique. Nous avons une grande expérience de cette technique mais nous l'avons abandonnée. Cette technique peut entrainer des complications sévères et des récidives. Elle n'apporte aucun avantage par rapport à la technique classique à ciel ouvert. Nous ne la pratiquons que sur demande de nos patients après qu'ils soient informés des risques potentiels.

Suites de l'opération

Nous insistons énormément sur le fait qu'il est essentiel que nos patients mobilisent leurs doigts au maximum et utilisent au mieux leur main dès la levée de l'anesthésie. Ces consignes seront répétées tout au long de leur prise en charge.

Le jour même de l'intervention les patients sont invités à utiliser leur main. Aucun geste n'est interdit si ce n'est mouiller son pansement. Cette mobilisation post opératoire immédiate conditionne la rapidité et la qualité de la récupération fonctionnelle.

Les fourmillements diminuent rapidement et disparaissent souvent dans les jours qui suivent l'intervention. En cas de trouble sévère de la sensibilité et de compression ancienne la récupération de cette sensibilité peut prendre davantage de temps. Une atteinte motrice se manifestant par une fonte musculaire qui est souvent définitive.

L'arrêt de travail moyen est de trois semaines mais un patient qui le souhaite peut retourner plus tôt à son travail, voir le reprendre dans les jours suivants. Une trop longue prolongation de l'arrêt de travail fait courir le risque de perte de la force de la main.

Après l'intervention on reste néanmoins gêné pendant quelques semaines par les phénomènes cicatriciels. Un pansement est laissé en place pour protèger la cicatrice jusqu'à l'ablation des fils qui a lieu vers le 10-12e jour.

Les douleurs cicatricielles dont se plaignent parfois les patients évoluent avec le processus cicatriciel physiologique. Ces douleurs sont majorées vers la troisième semaine. Cela correspond à une phase inflammatoire normale du processus cicatriciel qui diminue ensuite progressivement et totalement. La durée étant variable d'une main à l'autre pour chaque patient ainsi que son ressenti. L'utilisation active de la main durant cette période ne risque pas de compromettre le résultat de l'intervention mais au contraire évite de perdre de la force et garantie une meilleure récupération fonctionnelle.

Un document informatif sur le suivi post opératoire est remis avant la sortie de la clinique.

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